À propos des Cerfs-échassiers
À propos des Cerfs-échassiers
Le cerf échassier est une figure allégorique que j’ai imaginée en conséquence de ma démarche toujours désireuse de proposer aux humains quelque regard nouveau ou quelque solution à nos plus criantes questions.
Nous connaissons les échasses comme des appareils simples qui permettent de se déplacer au-dessus du brouhaha. L’échassier acquiert par cette élévation une perspective sur l’ensemble de ses possibilités.
Le panache de l’animal se présente sous l’aspect d’arborescences, une forme à laquelle je me suis intéressé par ma fascination pour les arbres, et il s’agit d’une forme que nos neurones partagent aussi. Je vois alors ces bois comme des racines qui ancrent le cerveau et l’esprit dans l’univers de la pensée (la Noosphère, selon Vernadski et Teilhard de Chardin?). Des antennes, me plais-je à dire, qui montrent le processus décisionnel de réflexion et insufflent l’espoir d’une communication franche et porteuse de conséquences constructives. Elles symbolisent par ailleurs l’attachement à la terre en termes d’enracinement, et évoquent aussi les arbres généalogiques. L’idée de placer le Cerf sur des élévations propose alors un regard de mémoire, d’analyse, d’anticipation et de contact. L’oeuvre devient un appel à la conscience à la fois sociale et environnementale.
Ainsi, du haut d’échasses, un cerf explore et réfléchit à la direction qu’il devrait prendre. Le cerf échassier représente l’ouverture d’esprit, mais aussi une certaine sagesse. Le cerf invite à changer de regard, à se repositionner avec une meilleure perspective, à prendre un moment pour calculer toutes les implications d’un geste.
Je destine mes Cerfs articulés à des installations dans des ruisseaux avec témoignages photographiques. En plus de la surprise de voir ces figures qui arpentent les torrents, mon propos est maintenu car mes cerfs deviennent des explorateurs des courants de pensée qu’ils croient allégoriquement voir dans chaque torrent.
Cette idée nouvelle du Cerf-échassier a séduit les artistes sculpteurs du Québec. En effet, le Conseil de la sculpture du Québec m’a décerné en 2008 un Prix des Pairs pour une oeuvre selon cette démarche, reconnaissance du vote de mes collègues.
Une allégorie de la communication...
Les antennes sont... chromées, comme l’est toute antenne de radio
Mes cerfs deviennent des explorateurs des courants de pensée qu’ils croient allégoriquement voir dans chaque torrent.
Le trophée pour les prix du Conseil de la sculpture du Québec en 2008 a été créé par Donald Doiron.
PRIX DES PAIRS
2009
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